Quatre heures de matin. Quatre heures du matin et je ne dors pas. Du moins, je ne dors plus. Je pensais qu’en quittant l’Irlande, qu’en fuyant mon géniteur, mon pays, mes problèmes je me sen-tirais mieux, au final, je me suis trompée. On se trompe souvent dans la vie et je suis sur la pente raide. Réveillée en sursaut, mon regard se posa sur certaines choses dans mon appartement qui sem-blaient avoir bougé. Je devais commencer à être folle, mais ça n’était pas la première fois que je remarquais ça. Pourtant, cette fois, c’était le cadet de mes soucis. Il y avait dans cet apparemment une ambiance pesante, lourde et cette chaleur… Je n’avais pas souvent froid, peut-être était-ce dû au temps pluvieux de mon pays natal, mais depuis mon arrivé, depuis que mon esprit était un peu plus torturé, je trouvais qu’il faisait chaud partout où j’allais. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre. J’avais souvent affaire à ses personnes, peinée, perturbé, sujette aux sautes d’humeurs. Dans mon pub, les plus désespérés venaient parler de leurs dépressions, je n’en étais pas loin. M’habillant rapidement avec le jean et le maillot qui trainait au pied de mon lit, je décidais de quit-ter l’ambiance étouffante de cet appartement. Ça n’était pas le mien, je ne me sentais pas chez moi. L’appartement m’était loué par le gérant de la librairie et malgré ma chance dans cette his-toire, je n’étais pas à mon aise. J’avais fait quelques pas en dehors de la résidence, profitant de l’air frais de cette nuit, humant les embruns de la mer qui faisait remonté en moi des souvenirs trop présents. Mon père, ses coups, la peur qu’il m’infligeait, la fuite encore et toujours la fuite. Je fermais les yeux de longues secondes, voulant vider mon esprit. Mon corps fut pris d’un frisson et lorsque j’ouvrais les yeux je remarquais seulement, que je n’avais rien pris pour me protéger du froid. Gelée je rentrais à nouveau dans la résidence qui bai-gnait dans le noir. Mon cœur s’emballa lorsque qu’un faisceau de lumière se fit voir quelques se-condes. Je tentais de me rappelais les lieux de jour, me rassurant comme je pouvais. Un bruit se fit entendre, je sursautais. Je regardais autour de moi alors que mes yeux s’habituaient peu à peu au manque de lumière. Une main sur ma poitrine pour tenter de calmer mon cœur qui s’emballait : J’avais peur. A tâtons j’avançais vers l’emplacement où je pensais être l’interrupteur. Je montais une marche, puis une deuxième quand ma main toucha enfin l’interrupteur. La lumière inonda le couloir et je poussais un cri lorsque je vis une silhouette d’un homme en face de moi. Mon cœur se débattait à présent dans ma poitrine et celui-ci s’arrêta une seconde lorsque le cadre que j’eus fixé un instant tomba au sol. J’écarquillais les yeux et fit un pas en arrière. Maladroite, je manquais de tomber et me rattraper à la rampe d’escalier. C’était moi qui l’avais fait tombé, j’en étais presque sûr. Ça n’était pas la première fois. Je regardais cet homme au charme fou et détournais le regard, presque honteuse. - Je…vous m’avez fait peur…
Emi Burton
Dernière édition par Donna Holloway le Mer 15 Fév - 22:23, édité 1 fois
La plupart des être de lumière ne se mélange pas aux humains. Comme pour fuir leurs anciennes vies ou ne pas être tenter de trop se dissiper ils préfèrent vivre en haut avec les fondateurs. Avec les années je me suis lassé de cette vie est décidé de me fondre parmi les humains. De garder un certains lien social. Pourquoi? Dans le fond je ne sais pas c'est ainsi. Bien que je sois un être de lumière je ne veux pas oublier ce que je suis à l'origine. Quand j'étais humain j'étais un homme à l'écoute doux gentil, médecin, aidant les autres. C'est en hommage à cette vie là que je veux vivre ainsi. Cela fait maintenant deux semaines que j'ai emménager dans un appartement d'immeuble à telegraph hill. C'est assez petit mais je m'y sens bien. On ne peut pas dire que j'y passe beaucoup de temps mais ça fait du bien de se dire qu'on a un petit chez soi, un petit jardin secret. La journée a été assez compliqué. Un de mes protégés s'amuse à jouer avec le danger et à brouiller mes radars ce qui a tendance à m’énerver au plus au point. Il est bien tard quand je rentre. J'aurais pus passer mon chemin mais non je me suis arrêter pour voir cette silhouette. Je peux sentir quelques choses d'étrange. Il est 4 heures du matin. La silhouette rentre dans l'immeuble et commence à gravir les marches a taton. Je ne tarde pas à la dépasser pour pouvoir mieux observé. J'ai une assez bonne vision quand il fait sombre. Soudain la silhouette allume la lumière. C'est là que je me retrouve nez à nez avec une jeune femme elle semble être appeuré. Encore plus quand un bruit de cadre brisé retenti. Un peu surprit je tourne le regard vers celui ci. Est elle une sorcière? Je reporte mon intention sur elle. Elle a failli tombé mais elle a put se rattraper.
"Je suis navré je ne voulais pas vous effrayer."
Je peux remarqué qu'elle est habillé très légèrement vu la température assez basse. Je soupire avant d'enlever ma veste et de venir lui poser sur les épaules c'est avec beaucoup de douceur que je reprends
"Il faut pas attraper froid. Je me prénomme Andrew. J'ai emménagé il y a peu de temps ici. Est ce que ça va?"
Cet homme a quelque chose d’impressionnant. Sans doute est-ce juste parce que je me sens vulnérable et tellement petite. On ne peut pas dire que j’ai confiance en moi, même si souvent, j’ai un aplomb qui m’étonne moi-même. Cette fois, ça n’est pas le cas, je ne suis pas sûre de moi, j’ai tellement vécut dans la peur, j’ai tellement peu eu l’habitude de côtoyer des gens, des hommes surtout que la massa corporelle en face de moi me fait froid dans le dos. Ça n’était pas comme ça que je voyais le début de ma nouvelle vie. Sa voix n’est pas menaçante, ça n’est pas ce que je ressens, mais je sais de source sure qu’il faut se méfier d’un homme qui ne parait pas violent. Jack, ce fichu monstre n’était pas un monstre aux yeux des autres. - Non Je ne vous ai pas vu… Bon, certes, il fait noir…mais je pensais pas trouver quelqu’un d’autre à cette heure-ci… Je bafouille et mon accent rend mon hésitation encore plus flagrante. C’est ce que m’avais dit le gérant ou les clients de la boutique. Parfois, mon accent est dur à comprendre en fonction de mes émotions. Je perçois un tremblement de main et mon cœur se serre, esquissant même un sursaut lorsqu’il fait quelques gestes vers moi. Je n’ai pas bien vu et si j’ai craint, l’espace d’une seconde un cout de sa part, une chaleur m’étreint. Je relève un regard étonné vers lui. Quel genre d’homme fait ça ? Me fait ça ? Il se présente et ce qu’il me dit, la façon dont il me le dit me rend encore plus stupéfaite. Il est vrai que je ne connaissais personne réellement dans cette ville et c’était une première pour moi, ce genre de rencontre. Je tente de decrypter ce qu’il me dit alors que mon cerveau a encore du mal de se remettre de cette précédente frayeur. Je ferme les yeux quelques secondes avant de reprendre, tentant de ne pas montrer le mal-être que je ressentais d’être avec lui, à cet instant. - Merci… Moi c’est Donna. Je suis ici depuis peu ici… Il fallait que je mette un peu plus d’espace entre lui et moi. J’étais mal à l’aise, il me fallait respirer, mais partir en courant n’était pas une option. Il me prendrait pour une folle et visiblement, il habitait ici, il ne fallait pas qu’il pense ça de moi. Pourtant… Un pas en arrière pour reculer, mais j’oublie que nous sommes dans les escaliers et avec ma chance naturelle, il est tout à fait normal que je finisse quelques mètres plus longs, sur les fesses. La chute n’est pas douloureuse, l’humiliation, par contre c’est tout autre chose. Mes cheveux étaient venus caché mon visage alors qu’à l’instant même où je me rendis compte de ma stupidité, je fus prise d’un fou rire. Le vrai, le franc, celui qui fait mal aux côtes et aux zygomatiques. Quelques larmes perlèrent dans mes yeux, coulant lentement sur mes joues alors que j’avais du mal à m’arrêter de rire. - Je suis désolée ! Je suis épuisée…vous m’avez fait peur… je ne vous ai pas entendu… Ma voix cessa pour laisser place à nouveau à un rire franc qui dura encore quelques secondes. J’avais conscience de ce qu’il pouvait penser et à cette idée, mon fou rire redoubla. Je relevais mon regard vers lui, si je riais, mon regard trahissait le mensonge. - On m’avait dit qu’être en pleine nuit avec un homme était dangereux, je ne pensais pas que le danger serait moi-même ! Ma main passa sur le visage et je pris une profonde inspiration, retrouvant peu à peu mon calme. - Je suis épuisée… J’ai tellement besoin et envie de dormir ! Je ne pense qu’à ça, mais quand je suis dans mon lit… Oh et pourquoi je vous dis ça ? Reprenez votre veste et reprenez votre vie ! Je ne savais pas ce qu’il m’avait pris de lui parler, à lui, cet inconnu qui m’avait flanqué la peur de ma vie. Enfin, de ma vie… Il ne m’inspirait rien de mauvais, non, au contraire et la fatigue aidant, je m’étais ouverte. C’était prévu, ça, de m’ouvrir aux autres, mais pas à un inconnu.
Je reste silencieux, j'observe cette jeune femme, j'ai bien remarqué son mouvement de recul comme par peur de se ramasser un coup. A t'elle subit des violences d'un de ses proches? à la regarder ainsi elle me fait de plus en plus penser à un oisillon tombé du nid. Un petit oiseau traumatisé. Elle me donne son prénom Donna. Je peux sentir sa magie. Je peux sentir qu'elle est une sorcière et je me demande pourquoi son être de lumière n'apparait pas pour la protéger la consoler. Savent ils au moins son existence. Un peu perdu dans mes questionnements je n'ai pas le temps de l'a rattrapé qu'elle se retrouve par terre en bas des marches. Je semble l'effrayer. Je l'écoute parler. Epuisée. Elle me dit avoir besoins de dormir. Elle me demande de reprendre ma vie. Si seulement c'était possible. Seulement je ne suis pas du genre à laisser une âme perdu se noyer. Je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur en disant
"Enchanté Donna. Je ne vais pas vous laisser ainsi. Je ne peux pas. Je peux sentir votre peur, et je suis navré de vous effrayer se n'est pas mon but bien au contraire"
Je l'observe, elle semble si fragile si vulnérable. Bon sang pourquoi il n'y a personne auprès d'elle? Je passe une main dans mes cheveux avant de reprendre "Je suis médecin, je ne vous ferez pas de mal."
C'est avec beaucoup de douceur que je lui tend ma main pour l'aider à se relever. Je ne fais aucun geste brusque.
Il se rapproche et mon cœur s’emballe à nouveau. Je tressaillis et détourne le regard quand il parle de peur. J’ai honte de moi et je suis en colère. En colère contre moi, de ne pas changer aussi facilement que je le veux, en colère contre moi père, en colère contre le monde entier et aussi contre cet Andrew. Je ne veux pas que l’on me regarde comme ça. - Je…n’ai pas peur. Ma voix est un peu plus forte, plus tranchante. Un soupçon de colère peu s’entendre. Je n’ai aucune raison d’être en colère contre cet inconnu, ça n’est en rien de sa faute, pourtant… Je m’en veux presque aussitôt de lui avoir parler ainsi. Je relève le regard vers lui, il est tellement…beau. Oui, d’accord, c’est surfait et superficiel de penser ça, mais quand l’indéniable est sous les yeux. Je reste une fille et malgré la situation, je dois admettre que cet homme, qui est visiblement plus vieux que moi, a un charme fou. Ainsi il est médecin ? j’esquisse un sourire mauvais avant de me rendre compte que ça n’est pas à lui que j’en veux. Je prends une profonde inspiration avant de poser ma main dans la sienne. Mon cœur s’emballe à nouveau, la proximité avec les autres, je ne connais pas et je n’aime pas. Je n’ai pas l’habitude. - Médecin ? J’en ai connu…beaucoup… Et je n’ai pas de bon souvenir avec eux… Excusez-moi si…Je suis méfiante. Hésitante mais tranchante dans mes paroles, je lui montre bien que même si son activité est censée rassuré, chez moi, ça n’est pas le cas. Pourtant, malgré tout, malgré mes habitudes, mes pensées, mes convictions, je commence à me dire qu’il ne me veut pas de mal. - Vous avez sans doute mieux à faire que d’être en ma compagnie… Il est tard, ou tôt, vous devriez allez dormir… J’esquissais un léger sourire. Je ne voulais pas déranger, ça n’avait jamais été mon but, je resserrais tout de même l’étreinte sur la veste pour tenter de me réchauffais un peu plus. - Dormir… C’est un luxe que peu de personne comprenne. Que faites-vous si tard encore debout, Andrew ?
J'écoute avec beaucoup d'attention les paroles de la jeune femme. Par mon coté être de lumière je peux sentir sa peur et sa colère mélangé. Apparemment elle a connu beaucoup de médecin mais n'a pas trop confiance en général. Elle me dit être méfiante. C'est tout a son honneur. Mais parfois il faut apprendre à saisir une main tendue afin de nous aider à nous relever. Au bout d'un moment je prends la parole pour dire "C'est important la méfiance. Parfois on peut être manipuler par des personnes ou encore blessé."
Se n'est pas facile de faire confiance aux personnes qui nous entoure mais quand on a la confiance c'est tellement précieux. Cependant elle peut vite être rompu. Après un moment je reprends
"C'est vrai dormir est un luxe. à vous dire la vérité je ne trouve pas le sommeil en ce moment non plus. Mais j'ai la chance de pouvoir me contenter de très peu depuis pas mal d'année maintenant. "
Je regarde la jeune femme. J'aimerai tellement l'aider. Pourquoi? Peut être parce que je suis ainsi. Je reste agroupie avant de reprendre avec beaucoup de douceur "Excusez moi pour la question Donna mais j'ai besoins de savoir quelques choses. Est ce que vous avez quelqu'un qui veille sur vous? Enfin je veux dire qui est là quand vous avez des problèmes?"
Il n’avait pas l’air d’être vexé par mes propos. Il cautionné même ma méfiance. C’était assez étrange d’entendre ça, ne devait-il pas plaider sa cause ? Manipuler et blesser ? Je laissais échapper un petit rire nerveux. Il y a toujours plusieurs façons de parler et de penser de son passer, parfois ça me blesse, parfois ça me met en colère et cette fois, c’est la colère. J’ai été faible et ça me suivra toute ma vie. D’une certaine manière, il se livre à son tour. Je vois le mal partout, alors qu’au fond, nous ne sommes que des voisins. Aucune chance que mon père m’est retrouvé et que lui, soit avec, n’est-ce pas ? - Je suppose qu’être médecin aide à vivre avec ce manque de sommeil…Je veux dire vous n’avez pas dû dormir beaucoup pendant vos études. Je laisse une porte ouverte à cet homme dans ma manière d’être. Il ne peut pas connaitre Jack, il faut que je me calme. Après avoir mis ma main dans la sienne, de nous avoir relevé, ce qui était mieux pour lui comme pour moi, pour discuter, mais sa question est très…surprenante. Mon sourire disparait, je fais un pas en arrière, en retrait. Je croise les bras et fuis son regard une seconde avant de le regarder, avec une certaine colère. - On peut dire que vous savez taper où ça fait mal… Je viens tout juste d’arriver dans ce pays et non je n’ai personne ! J’ai appris à vivre seule parce que j’ai compris qu’on ne peut faire confiance à personne dans ce monde ! Que les bonnes intentions sont vaines ! Je le pointais du doigt, presque hors de moi. - Pour qui vous prenez vous pour poser de telles questions ? Vous voyez que quelqu’un ne va pas bien et vous en profitez pour appuyer là où elle a mal ? Bravo le médecin ! Il faut se méfier de tout et de tout le monde ! Les larmes me remontèrent aux yeux. Il avait touché la corde sensible. Il avait parlé de ce manque intense que je ressens d’être seule au monde et il était plus simple de se mettre en colère que d’affronter la vérité. Je n’avais qu’une envie, c’était de partir, me réfugier dans mon lit, dans mon appartement, dans cet endroit où je pouvais être à l’abri du monde. J’enlevais donc lentement sa veste avant de lui tendre. Mon bras était droit et je ne le regardais plus. - Reprenez votre veste. Fuir. Encore et toujours fuir la réalité.
Je ne suis pas du genre à me vexer loin de là. Il est vrai qu'être médecin, pendant les études ça n'aide pas à dormir mais dans les années 1800 c'était assez différents. Bien qu'il y est des stages, le travail était autre. C'était comme un autre monde. Après un moment je soupire avant de reprendre la parole
"Oui on peut dire ça ainsi. Les études n'aide pas."
De toute évidence la jeune femme est seule, bien seule. Ses autres propos emplit de souffrance et en même temps de colère me sont jeter à la figure. Au moins ça réponds à la question de l'être de lumière elle n'en a pas ou celui ci ne sait pas encore manifesté. Et franchement si je met la main sur celui ci je vais lui faire comprendre qu'on ne laisse pas sa protégé dans une telle souffrance. Elle me tend ma veste je ne l'a prend pas au contraire je me plante devant elle avant de dire
"Je ne reprends pas ma veste. Je suis navré de vous avoir blessé avec mes propos. Je posait cette question par rapport à ce qui c'est passé tout à l'heure avec le cadre."
Le jeu de l'autruche je n'aime pas ça. Il faut qu'elle sache qu'il y a des personnes comme elle qui peuvent l'aider. Je reprends "Moi aussi je peux faire des choses. Je peux vous aider."
Comme pour lui prouver ma bonne fois je m'éclipse et réapparait dans une myriades de petites étoiles bleutés. Je reprends "le cadre est tombé car vous aviez peur, ça marche avec les émotions. C'est effrayant mais ils sont un don."
Ça aurait pu et aurait dû être une conversation anodine. A présent, ça tourne au cauchemar. Je me suis énervée parce que j’étais piquée dans mon orgueil, qu’il m’a montré ma faiblesse, ma solitude. Je m’apprête à partir, il faut que je parte mais il me coupe la route. Son regard dans le mien, il m’effraie et ses paroles continue. C’est la première fois que quelqu’un me dit avoir vu ça. Quelqu’un a vu ce que j’ai fait ! Le cadre… Je recule une nouvelle fois de lui, ma main vient se mettre devant ma bouche et mon cœur loupe quelque battement. Ce qui m’effraie, ça n’est pas tant qu’il l’est vu, mais qu’il confirme que c’est moi. J’avais tellement voulu que ça ne soit pas vrai. Il continue alors que je suis incapable de parler. Il peut faire des choses ? Il peut vraiment faire quelque chose, comme moi ? Il peut m’aider ? Mais qui peut m’aider réellement. - Ce n’est pas moi… J’avais voulu en dire plus, mais ce que je vis en face de moi me fit trembler les jambes. Il disparut quelques secondes avant de réapparaître dans une fine pluie de petites choses brillantes blanches. Je recule encore d’un pas, je blêmis. Vient-il vraiment de disparaître sous mes yeux ? Je lâche sa veste qui tombe au sol dans un bruit sourd. - Ça n’est pas possible… impossible… Il me parle du cadre, de mes émotions, de ma peur. Je secoue la tête, je ne veux pas croire ce qu’il vient de faire, ce qu’il me dit. Un don ? Comment est-ce un don ? Ca n’est pas moi, je refuse que ça soit moi, je ne veux pas. C’était une coïncidence, il ne pouvait pas y avoir autre chose. - Non… Vous… Vous… Je ferme les yeux, je secoue la tête, je tremble. Comment a-t-il fait ? Comment est-ce possible ? Mes yeux se brouillent. J’ai la tête qui me tourne un peu, comme si le monde se dérobe sous mes pieds. Il vient de disparaître et de réapparaître comme si de rien n’était ! - MONSTRE ! Je ne perds pas une seconde, je le contourne, aussi rapidement que je peux avant de suivre un couloir. Il faut que je rentre chez moi, il faut que je sorte de cet enfer. C’est assez drôle de se dire que finalement, mon père, n’est pas un monstre et qu’il existe pire que lui. Jack usé de ses mains, cet homme mon voisin était un…Aucune idée de ce qu’il est, ce qu’il sera. J’ai suivis mon instinct et mon instinct m’a dit de courir le plus vite possible.
Emi Burton
Emi Burton
Dernière édition par Donna Holloway le Ven 17 Fév - 12:24, édité 4 fois
Quand on est un être de lumière on fréquente toutes sortes de protégé(e)s des pacifiste, des narcissique, des têtes de mules, des apeurés, des insouciants. Bref on voit de tout et suivant les cas nous apprenons à faire avec, à les apprivoiser, à les guider du mieux que l'on peut. La jeune femme en face de moi est assez compliqué, je peux le sentir, cette peur et toute cette colère. Si elle ne canalise pas ses émotions elle pourrait se mettre en danger, sans compter qu'elle est une cible très vulnérable face aux démons. C'est d'ailleurs un miracle qu'elle soit encore vivante et pas pourchasser par des démons. Elle semble encore plus apeuré en me voyant m'éclipser. Elle nie ses dons. Jusqu'à me traiter de monstre. Elle en fait tomber ma veste mais c'est le cadet de mes soucis. Je l'a rattrape en disant
"être de lumière, ange, guide je ne suis pas un monstre. Je sais que vous avez peur, je ne vous connais pas mais je ressens votre détresse au plus profond de moi."
Je plonges mon regard dans le sien. Ma voix est emplit de douceur et de sincérité. J'ai l'habitude des protégé(e)s difficile mais je dois reconnaitre que cette jeune femme met la barre très haut et son guide aura bien du mal à l'apprivoiser et à lui venir en aide si elle refuse sa véritable nature "Vous êtes en colère alors utiliser cette colère pour vous défendre pour vous protéger."
En faisant cela je veux la pousser a utiliser son don même si pour ça elle doit m'envoyer valser dans les escalier ou autre. En faisant cela elle verra vraiment l'étendue de ses dons et aussi que même s'ils sont effrayant ils peuvent l'a protéger. Ils sont pas là pour nous nuire mais pour nous aider.
Il ne voulait pas arrêter là. Pourquoi ne voulait-il pas me laisser en paix ? Je venais de le traiter de monstre, j’étais horrifiée par ce que je venais de voir, n’était-ce pas assez clair comme message ? Ce qu’il me dit aurait pu déclencher mon hilarité en temps normal, mais je n’avais pas le cœur à rire, je voulais juste partir. - Un ange ? Vous êtes sur d’être médecin ou n’êtes vous pas plutôt un malade ? J’avais conscience d’être dure, mais j’avais conscience de toute la supercherie. Ressentir ma détresse… Chacune de ses paroles me plongeait dans une colère noire, dans un sentiment que je ne connaissais pas. Bafouée, humiliée, tristesse, désespérée, apeurée, horrifiée, oui, ça, je connaissais, mais en rage à ce point, c’était la première fois que ça m’arrivait. - Ne me parlais pas comme si vous me connaissiez ! Vous ne savez rien de moi, ni de ma vie ! Je vous ordonne de me laisser tranquille ! J’avais l’impression qu’il me défiait, que chacun de ses dires étaient pour m’énervait d’avantage et ça fonctionnait. Peut-être n’était-ce pas pour me faire du mal, peut-être que si, mais à cet instant, je lui voulais du mal, je voulais qu’il se taise, que plus jamais il ne me dise ces choses qu’à part Jack, personne ne m’avait dites. Je voulais que tout cela cesse. - Taisez-vous ! Je ne veux plus rien entendre ! Mon corps tremblait et avant que je ne puisse comprendre, que je m’arrête, une pensée traversa mon esprit et aussitôt, à la seconde prés, le cadre qui était tombé plus tôt s’élança en pleine tête de mon comparse. - Mon dieu… Ce…Ce n’est pas moi ! Je…Je n’ai rien fait ! Cette pensée que j’avais eue plus tôt…Je lui avais voulu du mal une seconde, juste pour qu’il se taise…
Emi Burton
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Dernière édition par Donna Holloway le Ven 17 Fév - 12:23, édité 2 fois
Est ce que je suis fou? Certains pourrait le dire. Il faut bien être fou pour oser défier une femme, faire sortir des émotions refoulées. Cependant je sais ce que je fais. Provoquer la magie aide à l'accepter. C'est primordiale il faut tout d'abord reconnaitre notre nature. Je ne m'en vais pas je peux sentir la colère monter dans l'esprit de la jeune femme. La corde est très sensible et je sais que je suis sur la bonne voix. Je ne lache pas, non je suis ainsi. Je sais que tout a une solution "Nous avons tous une partie de folie en nous. Personne n'est tout blanc ou tout noire. Personne"
Soudain je sans quelques choses venir me heurté violemment l'arcade sourcilière. Je n'ai pas chercher à l'éviter. Je peux sentir du sang couler le long de mon visage, se n'est pas grave dans quelques minutes ça sera arranger. Je reprends "Votre colère est votre force. Vous pouvez l'utiliser comme force pour vous défendre. Vous ne me connaissez pas je ne vous connais pas c'est. Je vous mets en colère c'est vrai. Mais sachez une chose je ne suis pas un monstre."
Je peux sentir ma blessure se refermer toute seule je reprends
"Je suis pas plus fou que vous ou qu'une autre personne lambda. Avant j'étais humain, à ma mort je suis devenut un être de lumière, un guide pour les personnes qui ont des dons comme celui de faire bouger des objets."
Pourquoi ne pas simplement me laisser alors que je le supplie de le faire ? Je ne veux pas ressentir tout ça, je ne veux pas avoir ce genre de discussions, connaitre ce genre de situation. Je voulais une vie simple et loin de tout où je pourrais être celle que je voulais, discrète en me terrant dans un trou. J’essayais en vain de comprendre pourquoi il faisait ça, ça dépassé l’entendement. Une partie de folie en nous ? J’étais proche de la fin, c’est ce que je sentais. Proche de rompre la logique et rejoindre un monde bien différent. Je vois le mouvement de l’objet, je le vois se lever et allé s’écraser contre la tête d’Andrew. Je sursaute, je pousse un petit cri lorsque je vois le sang qui commence à couler. « Mon dieu, qu’ai-je fait… ». Il ne bouge pas, comme si de rien n’était. Ne ressentait-il pas la douleur ? Avait-il l’habitude ? Il reprend sur ma colère, sur ma force. Si la situation n’avait pas été telle qu’elle, j’aurais ris. Forte ? Moi ? Il ne me connaît vraiment pas… Le sang laisse une trainée rougeâtre sur son visage, la nausée me prend. Je ne connais que trop bien ce genre de douleur et qu’il ne réagisse pas me fait froid dans le dos. Alors que sa voix reprend, je blêmis. Je me tiens au mur, sans réellement m’en rendre compte. Je baisse la tête et j’éclate à nouveau de rire. Ma main se lève et cache mon visage. - Ca y est… Je suis folle. Il aura réussi… Il y est arrivé… Il a réussi à détruire chaque partie de mon corps et de mon esprit… Je suis folle, ça ne peut pas être autre chose. Soit c’est ça, soit il a réussi à me blesser la dernière fois et je suis dans le coma et toute ma vie, depuis, n’est qu’illusion. Je ne suis jamais partie, il m’a retrouvé et m’a tué…Oui, je dois être finalement morte… Je me laisse tombé à genoux. L’épuisement qui est mien depuis des années maintenant se fait ressentir. - C’est ça ? Je suis folle, il m’a interné ? Je suis dans le coma et j’imagine une vie fantastique comme espoir de ne pas être nait juste pour qu’il me frappe ? Non, je suis morte et… Morte…Oui, ça n'est pas vous, c'est moi qui suis morte... Je regarde mes mains, mon cœur bat, lentement, très lentement. Je souris tristement, je murmurre doucement. - Il m’a brisé…
la douleur est quelques choses de subjectif quand on est un être de lumière. De plus par le passé j'ai connu d'autres souffrances bien pire à un petit coin de cadre m'ouvrant l'arcade. De plus je sais que c'est superficiel et d'ici quelques heures ça ne se verra plus. Je regarde avec beaucoup d'attention la jeune femme. Au fur et à mesure qu'elle parle je peux sentir tellement de souffrance. Elle a dut être battus, brisé pour agir ainsi. Je la laisse parler. Puis au bout d'un moment elle semble avoir terminé. Je laisse un petit silence s'installer avant de m'avancer et de prendre la parole pour dire
"Vous n'êtes pas folle. Vous n'êtes pas morte non plus. Une nouvelle page est devant vous."
Je m'accroupis à se hauteur. Je lui remet avec beaucoup de douceur une de ses mèches derrière son oreille avant de reprendre la parole pour dire
"Un nouveau départ. Ici personne ne vous fera du mal."
Il faudrait vraiment que je trouve le sommeil. Je me sens faible et lasse. Endormie et faible. Il fait un pas, je ne bouge pas, comme si j’étais clouée sur place, comme si je ne pouvais plus bouger. Ses paroles se veulent rassurantes, mais ça ne fonctionne pas, ça ne m’atteint pas. Et homme n’a aucune idée de ce qu’il se passe dans ma tête… - Pas morte non…Visiblement, c’est vous… Je relève les yeux vers lui alors que sa main approche de mon visage. Il n’a pas la même expression dans le visage que Jack. Son geste est doux, tendre. Un geste que j’avais toujous voulu avoir, une tendresse que j’avais toujours voulu connaitre et que je pensais impossible… Ma voix est calme, mais elle montre bien que je ne le crois pas, que je le prends pour un fou. - Mort…Vous me dites que personne ne me fera du mal ? Après m’avoir dit que vous étiez mort… Pour un mort vous vous portez plutôt bien… Non, c’est vrai vous êtes ce truc qui brille, quoi, une ampoule ? Me prendre pour une idiote, me mentir si ouvertement, vous pensez que ça ne fait pas mal ? Je marque une pause, je prends ma respiration. Je ne veux pas le croire, je ne veux pas, je ne peux pas. J’en deviens même à me dire que je dors, alors pourquoi pas ne pas y croire ? Le rêve, c’est là où tout est possible, non ? Je regarde son arcade et sors lentement un mouchoir, propre, de ma poche avant de l’appliquer doucement sur sa plaie…qui n’existe plus. J’écarquille les yeux, continuant avec une grande prudence mes gestes. Ma voix se fait murmure, nous sommes proches, je sais qu’il peut entendre. - Je vous jure…ce n’est pas moi… Je n’ai pas cette…force dont vous parliez…
Emi Burton
Emi Burton
Dernière édition par Donna Holloway le Lun 6 Mar - 12:03, édité 1 fois
La mort ne signifie pas la fin non c'est un commencement. La mort est quelques choses qui fait peur mais enfin de compte quand l'heure est venu c'est ainsi. La mort fait très peur aux personnes qui reste à pleurer un être cher. Je laisse la jeune femme parler. Je peux la sentir complètement perdu. J'aimerai tellement pouvoir l'aider pouvoir lui tendre la main et la guider pas en tant qu'être de lumière mais en tant que voisin. Pourquoi? Parce que je suis ainsi. "Personne ne vous fera du mal ici. Je ne le permettrai pas. Je ne vous prend pas pour une idiote et je ne vous mens pas. Je peux sentir que vous avez mal, qu'on vous a brisé. Je peux sentir cette douleur en vous."
Pour ce qui est de ma mort. Je sors de ma poche une très vieille photo de mariage la seule photo que j'ai d'Ingrid et de moi qui date de 1826. Je l'a tend à la jeune femme avant de poursuivre
"La mort ne signifie pas la fin de toute chose. J'ai été humain auparavant. Dans les années 1800. J'ai été tué en 1830"
Elle n’avait jamais entendu de pareil discours. Depuis son arrivée ici, la découverte de ce qu’elle pouvait faire, elle voyait la vie d’une manière différente et cet homme, cet Andrew était un être étonnant. Elle était étonnée que quelqu’un lui promette qu’elle ne souffrirait plus, même si elle n’en était pas certaine, mais elle était aussi étonnée qu’on la juge autre qu’en punchingball. Son père n’était pas le miroir du monde. Le sang qui coulait sur l visage de son voisin lui déchirait le cœur, car tous deux savait que c’était elle qui avait fait ça. Elle le regarda sortir cet antiquité que l’on appelait photo. En sépia, abimé par endroit, mais gardé avec un tel soin… Donna prit donc avec grande douceur le cliché avant de le regarder. Elle ne pouvait pas ne pas y croire, n’est-ce pas ? Les montages photos sont très réussis de nos jours, elle voit dans ses yeux qu’il ne rigole pas. Elle se relève tout en soupirant, tenant la photo dans sa main. - Suivez-moi… Sa voix est douce, un peu fébrile, elle sait qu’elle va entendre des choses qui vont sans doute changer sa vie pour toujours, mais quelque chose en elle, la fait changer d’état d’esprit. Elle ne peut pas toujours rester fragile. Elle se met à marcher, quelques mètres avant d’ouvrir une porte. Celle de son appartement. Son cœur bat la chamade, la fatigue ne l’aide pas, mais elle décide d’oublier la petite voix qui lui dit de fuir. Ou pourrait-elle fuir ? Elle est déjà chez elle ! - Vous voulez quelque chose à boire ? Elle n’attend pas sa réponse avant de sortir deux verres et une bouteille de Jameson, le whisky irlandais qu’elle aime tant. Elle se sert un verre avant de le boire cul-sec. Soudain, sa tête se relève, elle regarde Andrew, elle vient de se rappeler qu’il est médecin et que sa décoration, atypique, va l’interpeller. Sur le mur, est accroché chacune de ses radios qu’elle a passés, plus jeune. Chaque radio, assemblée à la suite des autres, forme un corps presque parfait. Des os, pour beaucoup brisés. Sur chaque radio, un nom : Donna Holloway. Elle finit par détourner le regard, elle n’a pas besoin d’expliquer, elle sait qu’il a compris plus tôt dans ses digressions de fatigue. - Ça me rappelle ma vie chaque jours… La photo qu’il lui avait donnée plus tôt est posé sur le plan de travail, elle la regarde, perplexe, appréhendant les futures réponses. - Expliquez-moi… Vous…Tout ce que vous avez dit tout à l’heure… Je veux savoir. Il sait des choses, elle veut savoir, elle veut comprendre ce qu’elle est, ce que lui, il est, ce que représente ce qu’elle a vu par lui et ce qu’elle fait, elle-même.
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