I know what it's like to meet someone you admire and have them be a complete jerk (nicolas cage)
Un dernier pas et le cavalier marque l'arrêt de son périple. Ce n'est pas un coin de la ville dans lequel il a l'habitude de se rendre mais cette fois-ci, il n'a pas vraiment eu le choix. Dans un mouvement habile il incline la tête et abaisse ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, observant la vitrine de la boutique. Apparemment il est au bon endroit. Avant de s'engager néanmoins, Hélios préfère vérifier une dernière fois l'adresse et le nom ; il a déjà perdu suffisamment de temps comme ça et commence à en manquer cruellement. Chaque minute qu'il passe loin de sa protégée est un temps considérable pendant lequel elle peut être blessée ou pire. Inutile de dire qu'il vaut mieux pour tout San Francisco que cela n'arrive pas et que l'ancien garde le calme olympien qui est encore le sien pour le moment. Une main se dérobe de la poche de son pantalon, dévoilant un bout de papier chiffonné sur lequel on peut distinguer quelques lignes gribouillées au stylo à encre. A ce qu'on lui a dit, et si ces informations sont justes, cette boutique est un point phare pour chaque sorcier digne de ce nom. Herbes en tous genres, ingrédients, matériel, conseils. Parce que oui, Hélios a beau avoir neuf cent ans au compteur, il n'a pas la connaissance infuse surtout concernant la médecine magique et comment la préparer. Il n'en a pour ainsi dire jamais eu besoin et ce n'est d'ailleurs toujours pas le cas, étant ici en mission officieuse. Le cavalier range le bout de papier dans cette même poche dans laquelle il l'a trouvé et retire ses lunettes de soleil pour les accrocher au col de son t-shirt. Croyez-le ou non, il lui arrive parfois de savoir faire preuve de respect et de savoir vivre... Surtout lorsqu'il a besoin coup de main et qu'il se doit de rester discret. C'est d'un pas nonchalant qu'il pousse finalement la porte et s'engouffre dans la boutique. Ce qui l'entoure ne l'effraie pas. Paradoxalement cela lui rappelle au contraire une époque révolue où tout était bien plus compliqué d'accès. A l'époque où il avait été transformé en cavalier il fallait se rendre dans le bon pays, trouver la bonne sorcière, la convaincre de vous aider et lorsqu'elle n'avait pas tout ce dont elle avait besoin pour répondre à vos besoins, il fallait parfois vous débrouiller pour réunir ce qui manquait. Si quelques changements l'agacent au plus haut point parfois il doit avouer que celui ci, aujourd'hui, lui est plus que utile. Jetant un bref regard au comptoir toujours vide, le cavalier demande : « Il y a quelqu'un ? » Il ne perd pas -encore- patience mais veut simplement être fixé sur la certitude qu'il trouvera ce qu'il cherche. Et alors qu'il entend des pas approcher, son regard se repose sur les différentes herbes qui se trouvent à sa portée. Il faut bien qu'il se divertisse un peu, en attendant.
≈ ≈ ≈ { Didn't have to keep it wouldn't put you through it. You could have swept it from your life but you wouldn't do it } crédit/ tumblr ✰ glee.
Naya était en train de faire l’inventaire puisque le magasin était pratiquement vide. Elle profitait toujours d’un moment d’accalmi pour s’avancer. Après tout ce n’était pas comme si elle avait beaucoup d’aide au magasin. Elle devait se débrouiller seule et elle n’avait pas envie de rester toute la soirée à le faire. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ranger, trier ça fait partie des choses qui la détende. Elle n’a pas besoin de réfléchir, elle se contente de cocher des cases, de compter. On peut dire que ça la repose presque. Il faut dire que ses derniers temps rien n’était simple pour la jeune femme. Elle était confrontée à sa véritable nature et à ce que ça impliquait. Elle s’était éloignée du monde magique pendant tellement longtemps qu’elle en avait oublié ce quotidien. Elle pensait pouvoir y retourner doucement sans qu’on attende trop d’elle, mais apparemment c’était trop demandé. Soudain, elle entendit un client arriver grâce à la sonnerie. Elle décida alors d’aller voir qui c’était. A cette heure-ci elle pensait, que c’était sûrement une personne curieuse ou un livreur. Lorsque la jeune femme arriva en sortant de l’arrière-boutique elle se retrouva face à un homme qui attendait qu’on vienne le servir. Naya eu une impression de déjà vue qui lui parcouru l’ensemble du corps et la laissa sans voix. Elle le connaissait, elle en était certaine, mais d’où ? Elle avait comme l’impression que son inconscient bloquait son souvenir. Elle n’arrivait pas à contrôler ses pensées et ça la déstabilisait complètement parce que les seules choses dont elle peinait à se souvenir était l’époque où elle était encore très jeune, effrayée par le fait qu’on tente de la faire taire encore et encore pour ce qu’elle pourrait devenir un jour, mais c’était impossible. Il était bien trop jeune pour qu’elle puisse le connaitre à cette époque. « Je .. » Tenta de dire la jeune femme avant de s’arrêter. Elle était incapable de sortir le moindre son. Elle était comme figée sur place. Elle se rendait compte qu’elle était irrationnelle et qu’elle devait se reprendre rapidement avant de le faire fuir si ce n’était pas déjà trop tard. Il risquait de la prendre pour une lunatique et aller voir ailleurs ce qu’elle ne pouvait laisser faire. « Veuillez m’excuser, vous me sembliez familier, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre. » Lui confia Naya. Elle préférait se montrer transparente, après tout il ne pourrait pas lui en vouloir. On a tous un sosie quelque part comme on dit. « Que puis-je faire pour vous ? » Lui demanda la jolie blonde. Elle redevenait la professionnelle qu’elle était et préférait se concentrer sur ce qu’il voulait plutôt sur ce qu’il était. Il lui suffisait de le regarder pour sentir son agacement. Elle espérait qu’elle ne venait pas de tout gâcher.
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